
Le 17 février dernier les élèves de 2D10,2D16 et 1STMG5 ont eu la chance de rencontrer le réalisateur Jérémie Périn et d’échanger autour de son film Marx Express découvert en janvier dans le cadre du dispositif Lycéens au cinéma.
Il était attendu à Los Angeles la semaine d’avant la rencontre, il a été nominé aux Césars en 2024, il a réalisé un film au budget de 8 millions et demi.
Pourtant, il est arrivé habillé d’un pull de Noël, chaussé de baskets, employant le tutoiement, se permettant de roter dans son micro avant de répondre aux questions.
Bref, nous avons rencontré Jérémie Périn, un homme important mais de son temps.
Elève sérieux, il n’était pas passionné par l’école. Rapidement, il s’est tourné vers le dessin, copiant ses idoles (Dragon Ball Z), cherchant son style. Il entre à la prestigieuse école des Gobelins et se spécialise peu à peu dans les formats courts : clips, courts métrages…
De fil en aiguille, il obtient un budget suffisant pour atteindre son objectif (8 millions et demi), budget assez humble néanmoins en comparaison des 80 millions de certaines productions Disney.
Dans ce monde où il faut s’imposer, J. Périn conçoit Mars Express : En l’an 2200, les hommes et les robots cohabitent sur la terre (devenue un monde chaotique) et sur Mars dans la ville de Noctis, un lieu futuriste et utopique créé par Chris Royjacker. Aline Ruby, détective privée, et Carlos Rivera enquêtent sur le piratage des données de l’entreprise de Royjacker et sur la mort d’une étudiante. Ils découvriront que Chris Royjacker a mis au point une stratégie pour que tous les robots s’autodétruisent dans un but financier : il souhaite les remplacer par sa dernière invention, les organiques, une nouvelle génération de robots.
Redescendons sur terre… Le lundi 17 février, la rencontre s’est déroulée en salle polyvalente, nous étions une centaine. Nous en retiendrons :
D’abord, l’atmosphère détendue : Jérémie Périn s’est adressé à nous sans manière, simplement. Bien que l’échange ait duré une heure et demie, le débat ne s’est pas essoufflé, les questions n’ont pas tari.
Ensuite, on comprend que le monde du film d’animation s’est beaucoup développé ces dernières années (l’école des Gobelins est devenue une école difficile d’accès) et que faire un film d’animation demande de la patience (plus que pour un film avec des acteurs) car plusieurs métiers travaillent ensemble sur le plateau.
Malgré des opinions divergentes sur le film, chacun conviendra que Mars Express aborde des thématiques actuelles qui font réfléchir. Le rapport des hommes aux machines que l’on voit dans le film questionne l’ajustement, dans nos sociétés, à l’émergence de l’IA. Cette technologie, pour l’instant à notre service, finira-t-elle par nous détruire ?
Les élèves de 2D16 et Mme Puel, professeure de français